Chronique Konstroy / Tour de (f)rance des groupes de meufs en colère

Après ma chronique sur les groupes meufs, j'ai décidé de récidiver et d'approfondir le sujet. Je suis donc retourné à Konstroy le 12 novembre, et j'ai pris mes aises, tranquille, pour une chronique d'une quarantaine de minutes (le féminisme pounk mis en quarantaine à l'antenne de konstroy, c'est un scandale !). Avec un scoop, puisque les excellentes Mme Ex m'ont autorisé à passer  "L'amante", extrait de leur prochain album à venir (enregistré, mixé, mais pas encore artworké, ni a fortiori parti en usine) (si ça c'est pas du teasing en amont).


En préambule je tiens à préciser que je ne met toujours aucun lien vers facebook, je sais bien qu'il a des priorités blabla, mais il va falloir quand même, à un moment, se décider à proposer autre chose à son public que de se faire fliquer par un collecteur de données, poumon du système publicitaire et pierre angulaire de la surveillance de masse.
Fin du préambule.

Donc voilà que je squatte à nouveau Konstroy. L'idée de départ étant de faire un tour de l’hexagone, j'avais prévu de commencer par Naragansett, un jeune groupe (avec des vrais djeunz dedans, parce que des jeunes groupes avec des vieux on en déjà a plein) du pays basque, mais j'ai rien trouvé à vous faire écouter. Du coup je démarre directement avec Big Meufs, un groupe de Bordeaux, que j'ai découvert grâce au (génial) fanzine Big Up Girls !, et qui fait dans le punk rock tendance grunge un peu pop. De fil en aiguille on tombe de big meufs en Tibia, de bordeaux toujours, et qui fait le pop punk à potacheries vénères et féministes (auto-qualifié de "punk à chattes"), et que si elles continuent sur leur lancée elles vont tout déchirer parce que là, ya un créneau à prendre.  On continue sur bordeaux, qui l'eut-cru ? (cru, bordeaux, pouet) (parler de bordeaux et faire un jeu de mot avec "cru" c'est du tout cuit) (ouais ben vous êtes pas sur le blog des inrocks non plus), avec LKill (qui est je suppose une appellation-valise à base de Bikini Kill et de L7). Les bordelaises font un punk grunge plutôt froid sur des textes acerbes et enragés. On remonte ensuite pour se poser à Saintes, où officient les PAM, groupe de garage punk à imagerie vintage. Je devrais plutôt dire "officiaient" car si j'ai bien compris le groupe a splitté en début d'année, et on peut écouter leur album, "Mojito, gloss, and roll" >ici<. On prend un cognac et on file au pays du chouchen, plus précisément à Brest où le tonnerre n'y est pas que climatique mais bien souvent sonore et les HHM n'y sont pas pour rien. Elles balancent du punk hardcore bien bourrin (entrecoupé de passages plus mélodieux), elles viennent de sortir 5 titres, a priori uniquement dématérialisés, emballés dans un album au nom imprononçable Kruschnicht. On rentre dans les terres, direction la kapitale mais avant on fait une pause cidre à rennes, où l'on retrouve Nanda Devi. Comme Contre-Choc a sorti leur 5 titres No! No! No!, je vous en déjà parlé, je ne m'étendrai donc pas et vous conseillerais d'une part d'écouter l'album en entier par >ici< et d'autre part de vous le procurer au plus vite >par là<. Ouala. On arrive désormais en parisianie, avec Mme Ex. Demi-parisianie devrais-je écrire puisque la moitié du combo s'est exilé à marseille. Toujours est-il que les Ex se sont retrouvées en studio au mois de juin pour enregistrer un alboum, dont la sortie est prévue comme pour tous les albums enregistrés, c'est-à-dire une fois que lea graphiste aura fait la pochette, que tout sera envoyé en usine et que l'usine aura trouvé le temps de presser les vinyles (car ça devrait sortir en vinyle). Et comme les Mme Ex sont super cool mega top sympates, elles nous ont filé un titre à passer à l'antenne en avant-première. La mega-classe. Ce titre c'est l'Amante, et ça déchire, ou plutôt ça écrase tout sur son passage. Si le reste de l'album est du même tonneau, autant vous dire qu'on tient un grand cru (on y revient toujours). Big up et grand merci à elles ! Toujours sur paname, on trouve Mary Bell, qui fait dans le punk grunge, auto-décrit de la sorte: "Nos armes : voix rauques, Fuzz crado, dissonance, post-punk & grunge. Nous sommes des enfants rageux et nous voulons vous faire du mal." Le titre I hate you semble confirmer cette déclaration d'intention. A deux heures de TGV on se rend à lyon (on boit quoi à lyon ?) (du distillat de saucisse ?) (de la flotte ?... la célèbre lyonnaise des eaux.. hu hu hu), pour retrouver Litige dont l'album, Fuite en avant, était prévu pour fin octobre. On patientera encore un peu... Mais à Lyon on trouve aussi les Toxic Frogs. Je crois bien que c'est à Konstroy que j'en avais entendu parler, j'avais surtout bien scotché sur leur clip éponyme, qui montrait des meufs en situation de harcèlement et qui finissaient par poutrer leur agresseur (le masque de la grenouille rappelant pas mal le crocodile du projet du même nom). Elles viennent de sortir un album The mermaid's song, qui montrent l'étendu du savoir-faire du groupe. Ca commence par un pur rock celtique, et ça finit sur une lente (et sublime) chanson de marin. Et au milieu coule un punk rageux, Go!, dont le clip à base d'image choc et de scènes de manifs mérite le coup d'oeil.

J'ai extrait ma chronique (elle assez longue, mais je parle pas tant que ça, ya beaucoup de zique) :


- Big Meufs - Asshole
- Tibia - Désolé tu m'excites trop
- Lkill - Orange is the new kid on the black block
- Les PAM - Héroines
- HHM - Happy new year
- Nanda Devi - Nanda Vitamins
- MmeEx - L'amante
- Mary Bell  - I hate you
- Litige (j'ai pas eu le temps de passer le titre...)
- Toxic Frogs - Go!
 

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